COTARDIA, Cotæ, sagi vel tunicæ species, viris perinde ac feminis familiaris. Statuta Massiliensa MSS. ann. 1276. et 1293 :

Item de Cotardia sine penna cum collario, et 12. botonis positis in utraque manica 20. denar.

Homagium Gerardi de Ventadorio ann. 1362 :

Amotis caputiis et jupileis, et remotis zonis, et in cultellis, et in Cotardia, cum desubtus Cotardiam, ut dixerunt, tunicam aliam decentem non haberent, genibus flexis, etc.

Concilium Massil. sæculi xiii. vel xiv :

Nullus homo cujuscumque conditionis existat in civitate Massiliæ de cetero portare audeat supertunicale, tunicam, Cotardiam, jaquetum, giponem : quando desuper portabitur vestis illa, superior sit et esse debeat longitudinis usque genu, nisi sit marinarius navigando, cursor, leno vel latro, aut alius brevis conditionis ; quæ vestis superior sit in rotunditate sex palmorum ad minus.

Cottardita, apud Matthæum Villaneum lib. 3. cap. 79. Cotte hardie, in Computo Stephani de la Fontaine anno 1351 :

Desdits garnisons pour 2. mabres bruns des Cours de Broisselles baillez à Huistace du Brulle, pour faire Cottes hardies fourrées d'aigneaux, et houces à chevaucher en estat d'Escuirie, pour nosseigneurs qui furent fais Chevaliers à la feste de l'Estoile, c'est à savoir Messeigneurs Jean et Philippe de France, Loys de Bourbon, Philippe et Loys de Navarre, et Charles d'Artois. Neant.

In Capitulo des pennes et fourrures :

Pour fourrer une Cote hardie que ledit Seigneur ot ou mois de Juillet, etc.

Alibi :

Il est à savoir que des draps dessusdits pour la Chevalerie des Seigneurs dessus nommez, l'en a délivré à chascun pour Cote hardie et houce six aunes et demie, etc. Pour fourrer une Cote hardie de camelin à bois, que ledit Seignor ot aprez la feste de S. Michiel, etc. Pour fourrer une Cote hardie d'un blanc caignet, etc. Pour fourrer à chascun une Cotte hardie d'un brun tanné qu'il orent de livrée ensemble, et avec eux ceux qui furent faits Chevaliers en leur compagnie, pour chascune Cote une penne d'aigneaux noirs, et un chapperon fourny de semblables aigneaux d'Arragon, pour chevaucher en estat d'Escurie.

Alibi :

Pour un fin camelin de Chasteaulandon à faire pour ledit Seigneur Cotes hardies fourrées de menu ver, et houces sengle pour aller en son déduit.

In Computo ejusdem anni 1349 :

20. aunes de draps tannez de Louvain, pour faire 6. Cotes hardies à relever de nuiz pour les Damoiselles et Femmes de chambre de ladite Duchesse.

Alibi :

Cote hardie d'hyver.

Litteræ Joannis Regis Franc. de institutione Ord. militaris Stellæ, 6. Novemb. 1351 :

Porteront une Cote blanche, un sercot, et un chaperon vermeil, quand ils seront sans mantel, et quand ils vestiront mantel, qui sera fait à guise de Chevalier nouvel à entrer et demourer en l'Eglise de la noble maison, il sera vermeil et fourré de vair, et non pas d'ermines, de sendail ou samit blanc, et faudra qu'ils aient dessous ledit mantel sercot blanc, ou Cote hardie blanche, chauces noires, et souliers dorez, et portent continuellement un annel, entour la verge duquel sera escrit leur nom et surnom, auquel annel, etc.

Balduinus de Condato vetus Poëta MS. de Joculatoribus :

Ils ont mis jus les heraudies,

Et vestent les Cotes hardies,

Et les robes as Chevaliers.

Continuator Gallicus Nangii ann. 1378. Rege Carolo V :

Et estoit vestu d'une Cote hardie d'une escarlate vermeille, et d'un manteau à fonds de cuve fourré.

Guillelmus Guiart sub anno 1248. ejusmodi saga intellexit :

Li Rois et son Conseil privé,

Ou gens à hardies et à oses,

Parlent entr'eux de maintes choses.

Denique Christina Pisana au Tresor de la cité des Dames, 2. part. cap. 11 :

Comptoit l'autre jour ung Taillandier de robes de Paris, qu'il avoit fait pour une Dame simple, qui demeure en Gastinois, une Cote hardie, où il y a mis cinq aunes à la mesure de Paris de drap de Bruxelles à la grand moison, et traine bien par terre trois quartiers de queuë, et aux manches à bonbardes qui vont jusques aux pieds.