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[]« Estaqua » (par P. Carpentier, 1766), dans du Cange, et al., Glossarium mediae et infimae latinitatis, éd. augm., Niort : L. Favre, 1883‑1887, t. 3, col. 317c. http://ducange.enc.sorbonne.fr/ESTAQUA
ESTAQUA, a vet. Gallico Estaque vel Estache, Postis, palus, unde pro Pila, columna. Joinvil. in S. Ludov. edit. reg. pag. 118 :
Je alai au roy là ou il se seoit en un paveillon, apuié à l'Estache du paveillon.
Inventar. ann. 1362. inter Probat. tom. 2. Hist. Nem. pag. 266. col. 2 :
Item quædam caxia cum Estaquis de cristallo, et quibusdam reliquiis.
Hinc Estaque appellatur locus pilis suffultus, ubi judices sedent, vel ipsum pilorium, in Lit. remiss. ann. 1458. ex Reg. 188. Chartoph. reg. ch. 16 :
Ainsi que le suppliant... se partoit de l'Estaque ou auditoire dudit lieu de Corbie, etc. Estaque,
pro paxillo, vulgo Poteau, legitur in Ch. ann. 1249. ex Chartul. 21. Corb. fol. 99. v°. et apud Bellom. MS. cap. 69 :
Aucune fois avient il que un hons tret avecques autres aus Estaques.
Ubi signum palo affixum significatur. Estiquete, eodem sensu. Lit. remiss. ann. 1397. in Reg. 152. ch. 259 :
Comme le suppliant et plusieurs autres compaignons de la ville de Neelle... eussent pris jeu aux grans billes à férir à l'Estiquete, etc.
Aliæ ann. 1387. ex Reg. 131. ch. 109 :
Lesquelx compaignons de leurs arcs trayoient aux bersaulz et à l'Estiquette, etc. Jouerent ensemble aux platines de fer de chevaulx au plus prés de deux Esticquetes,
in aliis ann. 1457. in Reg. 189. ch. 213. Hinc fortassis Estempel dicitur Decursio, sive pedestris sive equestris, quia loco metæ, palus stans figitur, in lib. 4. Consol. Boetii MS. :
Quant aucuns court à l'Estempel,
Il court pour gaaigner le chapel ;
C'est li loiers qu'il doit avoir.
Ejusdem originis vox Estombel, qua Palus cuspide ferrea munitus ad stimulandum boves significatur. Lit. remiss. ann. 1470. in Reg. 196. ch. 266 :
Le suppliant print son baston que l'on appelle (en Auvergne) Estombel, duquel il touchoit ses bœufs.
Vide infra Estecha.