« »
 
[]« Cointises » (par C. du Cange, 1678), dans du Cange, et al., Glossarium mediae et infimae latinitatis, éd. augm., Niort : L. Favre, 1883‑1887, t. 2, col. 396c. http://ducange.enc.sorbonne.fr/COINTISES
COINTISES. Matthæus Paris ann. 1252 :
Mille enim Milites et amplius vestiti serico, ut vulgariter loquamur, Cointises, in nuptiis ex parte Regis apparuerunt.
Galli Coints dicebant cultos, ornatos, elegantes, Comptos, unde vocis origo. Hanc potius arcesserem a Celtico vel Armorico Coant : quod idem significat. Hinc Cointoier, pro ornare, in Statutis S. Ludovici lib. 1 :
Et son lit et sa robe à Cointoier, et un fermail, etc.
In libro MS. cui titulus, Le livre des Moralitez ponitur Cointise inter virtutes : ubi sic describitur :
Honesté est departie en 4. Choses, en Cointise, en forche, en droiture, en atempranche. Cointise est une vertu qui fait connoistre les bonnes choses des mauvaises, et enseigne à departir les unes des autres.
Sed aliud est Cointise apud Matthæum Paris. Sunt enim vestes elegantiores, et levioris materiæ, cujusmodi sunt saga militaria ex serico vel subtiliori alio panno : et vittæ tenuiores, aut lemnisci, quibus cassides, hastæ, et equi ipsi exornabantur. Quo sensu vocem Cointise perpetuo usurpat Willelmus Guiart in Hist. Franc. MS. Sic enim ille ad ann. 1195 :
La ot tante enseigne orfresée
Du lonc des rencs en lair assise,
Tant hyaume brun, tante Cointise
De soie parfaite et tissuë.
Sub ann. 1304 :
Cil Escuier ot le jour mise
Sus ses armes une Cointise
De gueules sans euvres tremées
Fors molettes d'argent semées.
Infra describens navalem Francorum exercitum ante Ziriczeam :
Couleurs jaunes, indes, et rouges,
Vers, vermeilles, et desguisées
Peuvent ileuc estre avisées
Es Cointises qui leur apendent.
Alibi :
La nef croist, galies chancelent,
Qu'en ajoignant des hors assises,
De tuniques et de Cointises.
Sub ann. 1268 :
La veissiez Cointises bruire,
Et aval le vent freteler.
Et ann. 1304. de prælio in Monte Pabul. commisso, has Cointisas belle describit :
Les atours de diverses guises,
Les paremens et les Cointises,
Dont li flos d'eus est assené,
Ne deviseroit homme né,
Comment que il i entendist,
Le pais luist et resplendist,
Aussi clerement comme espars,
De gens armez de toutes pars.
Car le soleil s'est embatus,
Es garnemens à or batus,
Que cil ont sur leur armeures
A beles entrelaceures,
Si tres gentes que c'est merveille,
De soie inde, blanche, vermeille,
Jaune, vert, sore, ardant et perse,
Netoiée de tache terse,
Et n'est pas mise par monciaus.
Qui bien prend garde aux lionciaus,
Aux oiselez, aux besteletes,
Qui d'euvres polies et netes,
Sont là par diverses couleurs,
Ne li souvient de ses douleurs.
Or fin, qui tant est agreable,
Rose, sinople, argent et sable,
[]
Vermillon et azur et mine.
Que les biaus atours enlemine,
Reflamboient par estancelles
En riches escus et en seles,
En çaintures et en tissus,
Sur ceus qui sont aux chams issus.
P. Carpentier, 1766.
Cointoienement, pro Ornamentum. Guignevil. in Peregr. hum. gen. MS. :
Au lignolet le veus cauchier,
Et neuve robe li ballier,
Li Cointoier de joielles,
De tabletes, de couteles, etc.
Ibidem :
Timbres et vestus velués
A or batu et à argent,
Et à autre Contoiement.
Ubi Cangius in Dissert. 1. ad Joinvill. pag. 129. minus recte edidit :
Convitoiment. Se Contoier
vero, pro Sibi complacere, applaudere. Mirac. B. M. V. MSS. lib. 2 :
Tex Chante bas et rudement
Que Dex escoute doucement,
Plus que celui qui se Conitoie,
Qui haut organe et haut pointoie.
P. Carpentier, 1766.
Racointier vero dicitur de liberiori commercio mulieris cum homine, in Lit. remiss. ann. 1408. ex Reg. 162. Chartoph. reg. ch. 371 :
Le suppliant trouva icelle Jehannete couchée et endormie,... la commença à baisier, et s'esveilla icelle fille,... et lui dist qu'il s'en alast, ou qu'elle feroit noise : à quoy il lui dist qu'il sembloit qu'elle fust à Racointier, et que se ce fust son prestre, elle ne lui deist pas ainsi.