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[]« Sogneia » (par les Bénédictins de St. Maur, 1733–1736), dans du Cange, et al., Glossarium mediae et infimae latinitatis, éd. augm., Niort : L. Favre, 1883‑1887, t. 7, col. 508c. http://ducange.enc.sorbonne.fr/SOGNEIA
SOGNEIA, Præstatio, quæ primum fiebat vice procurationis ; exinde vero pro quavis pensitatione et servitute est usurpata ; eadem notione et origine qua Sonniata. Vide Soniare. Charta ann. 1224. ex Tabul. Corbeiensi :
Cum Abbas et Ecclesia Corbeiensis me Nicholaum Majorem de Popincort, de Bus, de Fescamp et de Marcaisvillari traxissent in causam super venditionibus terrarum in dicta majoria constitutarum, et super Sogneia quæ dicti Abbas et Ecclesia ad se dicebant pertinere ;.... confessus sum in præsentia domini mei Hugonis abbatis Corbeiensis coram liberis hominibus..... me in venditionibus terrarum, et Sogneia supradictis contra dictos Abbatem et Ecclesiam detentis ultra modum deliquisse.
les Bénédictins de St. Maur, 1733–1736.
Soignia, Eadem notione. Charta Margaretæ Flandr. comit. ann. 1269. apud Miræum tom. 2. pag. 1238. col. 1 :
Dicta vero Ecclesia S. Salvii singulis annis tenebatur dicto domino Cameracensi Episcopo specialiter pro dicta ecclesia S. Gaugerici in dimidio modio avenæ et tribus solidis alborum, pro quodam redditu qui vulgo Soignia nuncupatur, solvenda tempore synodali, et in anno bissextili ipsa Soignia duplicatur.
Charta ann. 1256. ex Tabul. S. Medardi Suession. :
Donavit et concessit.... in puram et perpetuam elemosinam Priori et conventui dictæ ecclesiæ terciam partem cujusdam redditus qui vocatur Soignie, quam habebat, ut dicebat, in villa de Donchereyo.
In quo vero posita sit hæc soignia, describitur in clientelari professione ann. 1320. ex eodem Tabul. :
Ledit prieur (de Donchery) et seigneur de Marancourt ont ung droict seigneurial appellé Sougnies qui est tel ; c'est assavoir que tous ceux qui sont possessans et dettenteurs de certains maisons et heritages scituez et assis audict Donchery, et semblablement tous les habitans et manans des villes de Vriguese, Villette et Dons sont tenus et redevables dudict droict de Sougnies ainsi que en après sera déclaré ; c'est assavoir de labourer, cultiver, et semer bien suffisament chacun an trois pieces de terres arrables appartenants audict Prieur,.... et sont tenus de cier et faucher les depouilles d'icelles terres chacun an selon les royes et labeurs dont elles sont chargées, tant en bled comme en avoine, et de les mener et attasser à la grange dudict Prieur, et sont tenus de nettoyer ledict bled et [] avoine des chardons et yeulles qui y sont, etc.
les Bénédictins de St. Maur, 1733–1736.
Soigneia, Soignena, Eodem intellectu, in Charta ann. 1246. ex eodem S. Medardi Tabular. :
Tertiam partem Soigneiarum, etc.
Alia ejusdem anni ibid. :
Terciam partem Soignenarum de Donchereyo, etc.
P. Carpentier, 1766.
An hæc præstatio sic nuncupata est a Gallico Soigne vel Soignée, candela ? quod primum in candelis solveretur, voce dehinc ad tributum quodlibet translata. Joinvil. in S. Ludov. edit. reg. pag. 135 :
Jeta sa touaille.... au chief de la paielle de fer, là où la Soigne la royne ardoit ; et quant elle fu alée coucher,... la chandelle ardit tant que le feu se prist en la touaille, etc. Soignée,
utraque notione, in Lit. remiss. ann. 1398. ex Reg. 154. Chartoph. reg. ch. 2 :
Laquelle Soignée vault trois aschins d'avoine, un septier de vin, deux Soignées de cire.... sur chascun feu de la ville de Vrevin. Soignie,
inter Redit. comitat. Namurc. ann. 1265. ex Reg. Cam. Comput. Insul. sign. Papier velu fol. 6 :
Et si a li cuens le Soignie à le saint Remi, c'est à cascun fu de le ville deux sestiers d'avainne et une gheline.
les Bénédictins de St. Maur, 1733–1736.
Ejusdem originis videtur vox Soignantage, qua pro Concubinage, Pellicatus, utitur Bellomanerius cap. 18. pag. 102. sub finem :
Se un homs a d'une femme un fils en Soignantage et puis un autre de laquelle il a un fils, et aprés, celle qu'il a épousée muert, et il espouse la premiere de laquelle il eut un fils en Soignantage, et est le fils mis sous le drap avec le pere et avec la mere, pour li faire loyal ; et en tel cas ses mainné fieus est aisné quant à l'heritage.
Adde cap. 57. pag. 293. Hinc etiam Femmes ensoignantes dictæ videntur concubinæ, in Chron. Flandr. cap. 23. Vide in Sodes.
P. Carpentier, 1766.
Songnantage, in Lit. remiss. ann. 1347. ex Reg. 68. Chartoph. reg. ch. 203 :
Oye la supplication de Mathieu Danal (d'Abbeville) contenant que comme environ onze ans a qu'il eust pris et espousée par ordre de mariage une jone femme, et assez tost apres qu'il furent venus d'espouser, uns appellez Jehan Hequet, meu de sa voulenté outrageuse, eust dit audit Mathieu que ycelle meschine il avoit eue en Songnantage et fait ses voulentez d'ycelle et tenus longuement, ancoiz que ledit Mathieu l'eust espousée. Songniantage,
apud Bellomaner. MS. cap. 18. et Soingnantage, cap. 57. Songnentage, in Vitis Patrum MSS. :
Fille moult a fait grant anui
Et lait reprovier et hontage,
Que enchainte ies par Songnentage.
Hinc Soingnant, pro Concubina seu meretrice. Chron. S. Dion. tom. 3. Collect. Histor. Franc. pag. 205 :
Gontrans qui rois fu d'Orliens, ot quatre filz de diverses Soignans, c'est-à-dire, de fames que il n'ot pas espousées.
Ubi Aimoin. lib. 3. cap. 3 :
Quatuor filios ex diversis habuit concubinis. Sougnant,
in iisd. Chron. pag. 182. Occurrit etiam vox Soignant, eodem sensu, in Consuet. Camer. MSS. Fabul. tom. 1. pag. 105 :
Lendemain si compaignon vindrent,
Et lor parlement à li tindrent,
Où lor Soignans alée estoit.
Cil lor respont qu'il ne savoit.
Tant la quistrent et tant alerent,
Qu'en fosse morte la trouverent.