« Sortiarius » (par les Bénédictins de St. Maur, 1733–1736), dans , et al., Glossarium mediae et infimae latinitatis, éd. augm., Niort : L. Favre, 1883‑1887, t. 7, col. 535a. http://ducange.enc.sorbonne.fr/SORTIARIUS
SORTIARIUS, Magus, sortilegus, Sorcier. Statuta Eccl. Nannet. apud Marten. tom. 4.
Anecdot. col. 961 :
Item, singulis diebus Dominicis et festivis Sortiarios et Sortiarias, et ad eos vel eas ob hanc causam concurrentes,... excommunicatos præcipimus nunciari.Huc spectat Bulla Bonifacii VIII. PP. ann. 1303. apud Rymer. tom. 2. pag. 932. ubi memorantur aniles fabulæ quas de sortilegis garriunt mulierculæ :
Dudum ad audientiam nostram.... pervenit, quod venerabilis frater noster W. Conventrensis et Lichefeldensis episcopus erat in regno Angliæ et alibi publice defamatus, quod diabolo homagium fecerat, et eum fuerat osculatus in tergo, eique locutus multotiens.Vide Diana et Scobaces.
P. , 1766.
◊ Alias Sors, nisi
tamen sit pro Carnifex, Gall. Bourreau. Vide Sorrentialis. Lit. remiss.
ann. 1373. in Reg. 103. Chartoph. reg. ch. 373 : Lesquelx suppliants relevant icellui signe de justice, seurvint illecque un homme,... lequel dist et cria à haulte voix :.... Or vois-je bien que vous qui faites ce gibet, estes tous Sors et bourreaux.
P. , 1766.
◊ Cum Sortiarii
morbos diversis sortilegiis inferre olim putabantur, ægros ex iis convalescere etiam
autumabant, si ipsi malefici egregie vapularent aut ter negarent se sortilegium aliquod
fecisse. Lit. remiss. ann. 1407. in Reg. 162. ch. 157 : Aucunes personnes d'icelle ville de Mante dirent au suppliant que la femme de Lannoy avoit ensorcelé une sienne niepce,.... et lui donnerent à entendre que s'elle le renyoit par trois fois, ycelle niepce par la maniere du dire seroit garie.Aliæ ann. 1455. in Reg. 187. ch. 150 :
Pour ce que en la parroisse de Torzie ou païs de Rouannois estoit fame publique, passé à quarente ans, que Huguenin de la Meu et Jehanne sa femme, gens de labour, et aussi le feu pere dudit Huguenin estoient souspeçonnez d'estre sorciers et d'avoir fait morir et demourer malades plusieurs personnes et bestes, et à ceste cause avoient esté souventeffois menaciez et batuz par plusieurs, et tellement que par le moyen desdites bateures, icelles personnes et bestes venoient à convalescence et garison, ledit André suppliant fut meu d'avoir semblablement souspeçon sur lesdiz Huguenin de la Meu et Jehanne sa femme d'avoir fait mourir son bestail. Laquelle chose venue à la notice de la femme dudit Huguenin, elle dist à la femme dudit André suppliant, appellée Alayre, telles ou semblables parolles : Vostre mary a dit que j'ai fait malades ses bestes, il a mal dit, et avant qu'il soit peu de temps il s'en appercevra bien. Et tantost après icelles parolles dittes, icellui jour mesme ladite Alayre soudainement fut surprinse de certaine grant maladie, telement que la nuit ensuivant elle cuida morir. Par quoy ledit André suppliant le lendemain ala devers ladite Jehanne femme dudit Huguenin et la menassa de battre, en lui disant qu'elle estoit cause de la maladie de ladite Alayre sa femme, et lui dist que se elle ne la faisoit incontinent guérir, qu'il la batroit tant qu'elle ne seroit jamaiz bien. Et lors icelle Jehanne doubtant ladite bateure respondi audit suppliant qu'il la laissast et qu'elle seroit tantost guérie ; et le lendemain ensuivant icelle Alayre fut guérie de sadite maladie.