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[]« 4 barræ » (par P. Carpentier, 1766), dans du Cange, et al., Glossarium mediae et infimae latinitatis, éd. augm., Niort : L. Favre, 1883‑1887, t. 1, col. 586b. http://ducange.enc.sorbonne.fr/BARRAE04
4. BARRÆ, interdum etiam dicuntur Exceptiones rei, vel generatim primæ litium instructiones, quæ ad Barras fori simplici ac nuda formula peraguntur. Sic porro appellatæ, quod exceptionibus contra actorem vice repagulorum utatur reus. Hist. Dalphin. tom. 2. pag. 173. col. 1. ex Testamento Joannis Dalphini ann. 1318 :
Sublatis omnibus impedimentis, Barris, cavillationibus per competentes judices confirmentur.
Philippus de Beaumanoir MS. cap. 61 :
Se gage sunt por aucunes Barres de querelle, non pas du principal du fet, li vainqueres ne gaigne fors que le Bare, porquoi li gages furent donné. Et por ce est-il a entendre, se le Barre estoit dilatoire, etc.
Et infra :
A briément parler, toutes Barres et exceptions sont dilatoires, par lesquelles besoignes de quoi on plede, ne font fors à alongier. Et celes qu'on appelle peremptoires, sont les resons qu'on met en avant, par lesquelles, ou par aucune desquelles, selon le preuve, querele est gaigné.
Et cap. 67 :
La û il jugié soit du principal de le querelle, soit de Barres.
Inde pro dilatione in Cartul. Monspel. fol. 79. ap. Raynouard. Glossar. Rom. pag. 188 : Li senhors reys de Fransa e de Malhorgas auctreyeran Barra a tres ans. Edictum S. Ludovici ann. 1270. tom. 1. Ordinat. Reg. Franc. pag. 261 :
Quand aucuns a bonne deffense et loyaux, li avocas et li avantparlier doit mettre avant et proposer en jugement ses deffenses et ses Barres, et toutes les choses qu'ils cuident, qui valoir leur doient et puissent loyaument.
Charta ann. 1320. tom. 2. Hist. Medens. inter Instrum. pag. 207 :
Renonçons pour nous, nos hoirs et pour nos successeurs a toutes decevances, circonventions, raisons, Barres, allegations[] de droit et de fait.
Simili notione etiamnum dicimus :
Avoir Barres sur quelqu'un,
hoc est, habere ansam ad reprehendendum aliquem, seu esse aliqua in re superiorem contra alterum. Vide infra Barrare, Barroyer. Exinde primis Curiis, a quibus appellare licet, id nominis attributum. Charta ann. 1391. 26. Jan. in Chartophylacio Regio, Scrinio Bretagne, num. 74 :
Et quod de defectu vel denegatione juris in dicta patria Britanniæ, ac etiam de malo judicio subditi sui poterant appellare ad Regem, et suam Parlamenti Curiam, salvis tamen dicto Duci Barris et gradibus suis de ressorto sicut prædecessores sui Britanniæ Duces uti consueverant.
Charta alia ann. 1394. de eodem Duce Britanniæ, ibidem :
Dit ledit Duc que par la Coustume de son pays, tous les ressorts des Cours et Sieges de ses sujets dudit Duché, et aussi des siens, viennent par contredits de degré en degré à sa Cour et Barre de Rennes, et de Rennes vont par appellation à son Parlement de Bretagne, excepté la Barre et Siege de Nantes.
P. Carpentier, 1766.
Barroier, eodem sensu, usurpat idem Bellomanerius MS. cap. 6. art. 1 :
Et nous apelons Barroier, les raisons que li deffenderes met encontre les deffences au deffendeur.
Rursum cap. 7. art. 15 :
Nous appelons Barroier, les raisons que l'une partie dit encontre l'autre.