par saisie de leurs fiefs, et par establissement de gardes

Se ainsi n'estoit, le Seignour ne poroit court tenir, tele come il doit, ne les gens avoir leur raison, se le seignor ne pouvoit ses homes destraindre, si com il est ci dessus dit, à faire les esgards ou connoissances, qui sont mises sur eaux à faire.

Nus por service qu'il ait, n'est escusés de faire jugement en la court la û il le doit fere d'ouvrage ; mès s'il a aucun loial ensoine, envoier i pot home qui selon son estat pot representer sa personne.

A toutes les journées qui furent assignées à Mons. Robert d'Artois, et à faire tout le procez fait contre lui, furent ajournez les Pairs de France en la forme et maniere qui ensuit. Philippe par la grace de Dieu Roi de France, à tel... Per de France, salut et dilection. Comme nous à la requeste de nostre Procureur ayons fait adjourner notre feal Robert d'Artois Comte de Biaumont et Per de France à la quinzaine, du jour de Feste S. Andrieu prochaine venant 14. jour du mois de Decembre à Paris pardevant nous, ou pardevant nostre Court souffisamment garnie de Pers et d'autres si comme il appertient, pour respondre à certains articles criminels et civils, qui touchent et povent touchier le fait de son corps et de sa personne, et de la Parrie que il tient, et pour faire audit Procureur, et audit Comte, droit et justice, si comme raison donra. Pour ce nous adjournons vous qui estes Per de France à ladite journée et audit lieu, pour faire és choses dessusdites et appartenances d'icelui ce qui appartient à faire à ladite journée, tant comme il vous puet touchier selon ce que raison sera. Et neantmoins nous vous mandons que vous nous rescrivez sous votre seel le jour et l'heure que vous aurez les lettres receües. Donné à tel lieu, etc.

Supposé que les adjournemens ne fussent ainsi faits, n'y a force, quar jà ne sera trouvé que le Roy soit astraint à certaine forme de adjourner ses Pers, puis que la cause li touche, c'est assavoir son office ; quar il ne sont mie appellez Pers, parce que il soient Pers à lui, mais Pers sont entre eux ensemble. La forme des presentations et des adjournemens. Ph. par la grace de Dieu Rois de France, à tel Bailly, etc. Salut : Nous te envoions unes lettres ouvertes, par lesquelles nous adjournons nostre amé et feal tel Per de France à tel jour, etc. à Paris pour certaine cause, si comme il est plus plainement contenu audit adjournement. Si te mandons, et si mestier est commettons que tu en ta personne, ou par personne convenable presentes et bailles audit tel Per, nosdites lettres et adjournement, et li requier de par nous, que il nous certifie du lieu et du temps que il aura receu ledit ajournement, et de ce que tu auras de ce fait, nous rescri fealement sous ton seel à ladite journée. Donné, etc.

Pares Franciæ adjornari solum per Regem, et non per alium judicem, quia non sunt subjecti Baillivis, nec Senescallis, nec de ipsorum ressorto,

Pauca tibi, Domine (Regem Robertum alloquitur) dicere volo, si audire digneris. Comes Ricardus tuus fidelis monuit me venire ad justitiam aut ad concordiam, de querelis quas habebas contra me.

Chacun doit avoir connoissance de la maniere dont l'en use en France quand on fait adjorner un Per de France, soit en cas personel, ou réel. Més il semble que on l'ait oublié endroit le Roi de Navarre : car là on le deust faire adjourner par deux paires de lettres, dont les unes sont à adresse du Roi à li, en disans apres la narration faite ; Nous vous adjournons, etc. ; et les autres, adressées au Bailli prochain du lieu où le cas est échu, pour presenter les lettres precedentes audit Roi de Navarre : l'on commet maintenant à chacun Bailli, qu'il adjourne le Roi de Navarre ou son Procureur, non mie encore en Parlement où toutes ses causes doivent aler, mais devant un Bailli ; et fait-on procés contre lui par vertu de tels adjournemens, et donne l'en arrests, sentences et jugemens, tous ainsi comme l'en feroit contre une privée personne.

Et si n'a pas fait l'adjournement par deux paires de lettres qui est necessaire de faire aux Pairs par les Ordonnance et stile de la Cour, etc.

Il ne sont mie appellez Pers, pource qu'il soient Pers à lui, mais Pers sont entre eux ensemble.

Li homme ne doivent pas jugier lor Seigneur : mais il doivent jugier l'un l'autre, et les querelles du commun peuple. Et se cil qui a affere contre le Signeur, requiert que drois li soit fes, li Ballis par conseil de son Signeur li doit fere ce qu'il cuide que soit resons : et s'il se deuil de ce que li Baillis li fet, il doit monstrer le grief au Comte.

Deux Barons pleins de hardemant

A envoié le Roi pour li,

Qu'il ne mette pas en oubli

Qu'à court viengne et ne laist pas.

L'Archevesque qui est Pair de France, et doit estre jugé par ses Pairs. Ce jugement n'est pas fait par ses Pairs, si ne veut pas qu'il lui grieve... et les Messieurs le conseillerent, et dirent à lui que le jugement estoit bon et raisonnable ; car la querelle dont le jugement estoit fait, n'étoit mie de la Pairie, et pour ce convenoitil qu'il fust remis.

Je Engerrans de Rainvilers.... ai vendu bien et loiaument au dien et au capitre de l'églyse S. Ouffrant en Abbeville... les coses que j'avoie ou reclamer pooie à Rainvilers.... Cheste devant dite vente j'ai fait par poverté et pour le soustenanche de moi, de me femme et de nos enfants. Lequele poverté fu sousffisamment prouvée an le court noble homme conte de Pontieu,... présent les Pers et les hommes de Pontieu ; chest asavoir le visconte du Pont de Remi, mesire Willaume de Cauroy, mesire Jehans de Aischeri, mesire Jehans de Laviers, mesire Jehans de le Bouvake et pluseurs autres hommes liges le conte de Pontieu.

Ut tam supradictorum Comitum progenies, quam Barones omnes, qui Pares castelli (Guinensis) vocantur, juxta votum et deliberationem suam ibidem sepeliantur.

Proposuit pars alia quod de hoc tenebatur in hac Curia respondere dictus Episcopus, cum sit Baro et Par Franciæ, et homo ligius domini Regis.

pour les tenir en Pairie et Baronnie, la noblesse de Pairie et Baronnie non mise en pris, et qu'avenant le decez dudit Roy sans enfans masles, les Comtez de Champagne et de Brie lui appartiendroient, qu'elle tiendroit en Pairie et Baronnie si noblement comme autrefois ont esté tenuës.

Contra judicium Baronum Franciæ, ad quos pertinet hujusmodi judicia facere, locutus est. Super qua temeritate in præsentia nostra et Parium prædictorum per recordationem eorumdem publice convictus, id ipsum nobis et Paribus emendavit. Actum Paris. 1217. mense Aprili.

Ludovicus D. G. Fr. Rex dilectis suis Decano et Capitulo Laudunensi salutem et dilect. Quod Episcopus Belvacensis in Baronia et in feodum homagii ligii de nobis teneat quod habet apud Belvacum, et quod Par sit ex eo Franciæ, vos credimus non latere, etc. Principes

Si dominus implacitaverit aliquem hominem de communia, si ille justitiam ejus intrare voluerit, aut emendare illi faciet, aut solo se purgabit sacramento, et sine bello. Hæc est enim placitandi consuetudo quæ dicta est de domino, erit tam Principibus, quos Pares vocant, quam cæteris Militibus. Et si aliqua dissensio forte oriatur inter dominum et communiam, de qua aliquod judicium fieri debeat, per Pares illius Castelli, et etiam Juratos debet exerceri.

Barons nous appellons les Piers del realme.

Et les Lions ce sont les Barons et li Per.

La feauté des Chevaliers à pris

Et des Borgeois et des Pers del païs.

N'il n'est encore pas de vos deseuré,

Ne jugement n'a oi de ses Pers,

Parcoi doiés ensi son fié clamer ;

Gardés, beau sires, que vos n'i mespreniés,

Envers vostre home lige que vos savés.

A Reims ira à vos, se vos volés.

A Estampes ô à Paris delés,

Drois vos fera volontiers et de grés,

Conjugeront et li Conte et li Per.

Trestuit se taisent, Duc, et Demaine, et Per.

Il assembla tous ses Barons,

Qu'il fit Pers par division.

Forment l'aimoient li Baron et li Per.

Eslisez douze Pers qui soient compagnon,

Qui menent vos batailles par grant devotion.

Assez de mal me fist vostre oncle Ganclons,

Qui trahit en Espagne li douze Compagnons.

Tu me demandes kans homes il convient as jugemens rendre : certes quatre il sont suffisans, etc.

Encore convient il à jugement faire quatre homes à tout le mains, nekedent il convient deus houmes souffisans à faire la semonce, et deux houmes à recort faire, de contre recort ne puet on rien faire.

il estoit tenu de garnir sa Cour de Pairs

Au different d'entre le Roy Louys Hutin et Robert Comte de Flandres l'an 1314. les Pairs de France assemblez, sçavoir l'Archevesques de Reims, les Evesques de Langres, de Laon, et de Beauvais, Charles Conte de Valois et d'Anjou, et Mahaut Comtesse d'Artois, firent sçavoir qu'au jour assigné ils tiendront Cour avec douze autres personnes ou Prelats et autres grands et hauts hommes, c'est à sçavoir, l'Archevesque de Roüen, les Evesques de S. Brieuc et de S. Malo, Philippes fils du Roy Comte de la Marche, Guy comte de S. Paul, Gaucher de Chastillon Comte de Portian, Louys fils aisné du Comte de Clermont Seigneur de Bourbonnois, Jean de Clermont Seigneur de Charolois, B. Seigneur de Mareuil, et Miles Seigneur de Noyers, esleus et mis à ce faire par le Roy, lequel fit dire en l'assemblée qu'il ne pouvoit avoir plus de Pairs, parce que le Duc de Guienne qui est le Roy d'Angleterre, s'en estoit excusé pour la guerre qu'il avoit en Escosse, le Duc de Bretagne qui est Pair y fust une journée et puis s'excusa de mesme, le Duc de Bourgogne et l'Evesque de Noyon estoient morts, l'Evesque de Chaalons Pair estoit detenu prisonnier, et que le Comte de Flandres n'estoit comparu à la journée, etc.

Li Seigneur ne jugent pas en lor cort, més lor home jugent

Præcepit Comes Judicibus, (i. Paribus) ut sententiam recti de hoc, quod audierant, proferrent. Judicaverunt igitur Adelhardus de Castro Guntherio et Gaufridus Crassus de Chimilliaco, quod, etc.

Hoc judicaverunt Adelhardus de Castro Guntherio, et Gaufridus Crassus de Albiniaco, coram Comite Gaufredo in Camera sua Andecavis. Hoc viderunt et audierunt de parte Heudonis Gadino de Blazone, etc. de parte Monachorum, etc.

....... Vassallus agendam

Forte movet litem : non tu, sed curia judex

Audiat et certo determinet ordine causam.

Et el liu là û on juge par homes, li Baillis est tenus en le présence des homes à prendre les paroles de cix qui plédent, et doit demander as parties s'il volent oir droit selons lor paroles, et teles raisons qu'ils ont dites ; et s'il dient oil, li Baillis doit contraindre les homes qu'il façent le jugement. Et s'il ne plest au Bailli et as homes, li Baillis n'est pas tenus au jugement fere, ne au prononcier le jugement, se il n'est ainsi que li Baillis soit home de fief au Seigneur, à qui il est Baillis, car en tel cas conviendroit il qu'il fust Pers avec les autres.

C'est le serment des Pers de France. Vous jurez par vostre foy et serement et sur les saintes Evangiles, que vous serez bon, loyal, feal et obeïssant au Roy de France notre Sire qui cy est, et à ses hoirs et successeurs : son corps, ses membres, son heritage, les droiz et nobleces de la Couronne de France et de sa souveraineté garderez et deffenderez envers tous et contre tous qui peuvent vivre ne morir, et loyal et bon conseil li donrez toutes les fois qu'il vous en requerra, et tendrez secret son conseil, et toutes choses qui sont à tenir secretes pour le bien de luy et de son Royaume.

Vous jurez et promettez bien et fidellement conseiller et servir le Roy en ses tres-hauts, tres-grands, et importans affaires, et seant en ladite Cour, garder les Ordonnances, rendre la justice au pauvre comme au riche, et tenir les deliberations clauses et secretes, et vous comporter comme un digne et vertueux Pair de France, vivre et mourir en l'obeissance du Roy. Ce fait le Pair prend son espée, et monte aux hauts sieges et assiste à l'audience.

Præsentibus, et ad hoc vocatis hominibus meis Paribus, videlicet D. Willelmo de Brule Milite, Joanne Clerico, Hugone Clavel de Hovem, Sara Esblousarde, et filius ejus Majorissa, qui Pares a me et domino suo propter hoc adjurati judicaverunt, etc.

Et audict jour vueillans avoir nostre Cour garnie, si comme il appartiendra de vous qui estes Pair, et des autres Pairs de France, Nous vous mandons, etc.

tanquam Par Regni, Coronam regni cum cæteris Paribus dicitur sustentasse, de quo aliqui indignati fuerant

diadema capiti novi Regis impositum, ne Rex infra minorem adhuc constitutus ætatem gravaretur sub onere, manibus propriis sustentavit, rejecta chlamyde paratior ad obsequium. Illud innuens quod si tempore procedente Francis necessitas incubuerit, securi debeant ejus implorare subsidium, a quo tale receperint sub ipsa sui Regis consecratione suffragium.

qui debent et possunt de jure in Curia domini Regis judicare

Dum in Dei nomine in judicio resideret D. Mathilda Dux et Marchionissa intus casa.... residentibus cum ea Lamberto et Ubaldo, etc.

Scotos tum elegisse sibi 12. Pares, 4. videlicet Episcopos 4. Comites, et 4. Barones, quorum consilio cuncta regni negotia sancirentur.

ad modum Franciæ 12. Pares, tum ordinavisse Scotos

Et nota que le nomber des Pieres queux sont à trier ascun Seignour, est 12. à ouster quants le Roy plerra, mes nenny dedeins, ou desous le nomber de 12.

Seignor, se dist li Dus, taisiez,

Jugement et loi luy vuil faire,

Sans jugement nel vueil defaire.

A tant a les Pers apelez,

Seignor, ce dist li Dus, alez,

Au jugement si dites voir,

Car je ni vueil pechié avoir,

A tant s'en sont li Per torné,

Douze sont moult bien atorné,

D'une part sont à conseil trait,

Maint bel mot ont dit et retrait,

Mais en la fin sont esgardé,

Et se sont ensemble accordé,

Que seur les deus se metteront,

Et ce que li deus en diront,

Sera tenu pour plainement.

Au temps ancien n'avoit que 12. Pairs en France, six Lays, et six Clers, dont ne se remuent les Clers, c'est à sçavoir les Pairs Ducs, l'Archevesque de Rheims, l'Evesque de Laon, l'Evesque de Langres. Les Clers Comtes, l'Evesque de Beauvais, l'Evesque de Chaalons, l'Evesque de Noyon. Les Pairs Lays, les Ducs, le Duc de Bourgoigne, le Duc de Normandie, le Duc d'Aquitaine. Les Comtes, le Comte de Tolose, le Comte de Flandres, le Comte de Champagne. Les Pairs anciens sont mis si comme il doivent seoir en jugement en la presence du Roy, et doivent li Pairs Lays seoir à la dextre, et li Pairs Clers et Prelats à la senestre du Roy.

Nos bien amez le maire, eschevins, conseillers, Pers et bourgeois de nostre ville de la Rochelle, etc.